L’audit est une opération qui consiste à analyser un existant par rapport à un référentiel, en identifiant les éventuels écarts ou dysfonctionnements. Des recommandations et des axes d’amélioration sont ensuite proposés à la direction, afin de remédier à ces écarts.

La chaîne logistique représente la clé de voûte du développement d’une entreprise, et les flux physiques doivent être optimisés dans le cadre de sa stratégie globale. C’est dans ce cadre que l’audit de la chaîne logistique trouve son intérêt.

Quels sont les objectifs de l’audit logistique ?

L’audit logistique permet de détecter les défaillances et de proposer des solutions pertinentes pour pallier ces dysfonctionnements. La digitalisation fait partie des réponses possibles, car elle garantit l’agilité nécessaire pour pouvoir réagir rapidement aux obstacles touchant au fonctionnement de la chaîne de valeur.

Pour effectuer un audit logistique efficace, il est essentiel de mettre en place un plan d’action adapté, visant à établir un diagnostic et une analyse, afin détectés les points faibles de la solution existante. Lors d’un audit, les axes de productivité sont identifiés, et de nouveaux flux sont introduits dans la chaîne logistique actuelle.

L’évaluation de la performance d’une chaîne logistique au moyen d’un audit bien réalisé, permet de s’assurer que les clients sont satisfaits, que les coûts sont maîtrisés, et que les processus sont unifiés. L’audit logistique peut se faire par plusieurs méthodes, selon la stratégie globale de l’entreprise, et la place qu’occupe la logistique dans la politique de développement.

Le diagnostic logistique se base sur un référentiel, qui est comparé avec la solution existante. Les éventuels écarts sont étudiés et analysés, pour donner des pistes d’amélioration des processus. Le référentiel de comparaison peut être interne à l’entreprise, relatif aux performances des concurrents, ou créé par des cabinets de conseil en logistique. Ces derniers sont des professionnels de l’audit, qui garantissent la mise en place d’une évaluation efficace du processus logistique.

Les principaux indicateurs ciblés lors de l’audit logistique

Des indicateurs de performance (KPIs) pertinents doivent être ciblés pour obtenir une analyse rigoureuse du processus logistique, ils sont choisis conjointement au référentiel. Parmi les indicateurs de performance les plus utilisés dans l’audit logistique, figurent la fiabilité des prévisions de vente et d’achat, le service fournisseurs et client, les réclamations, le coût logistique, ou la rotation des stocks.

Les KPIs peuvent être liés aux coûts financiers, au marché, notamment la satisfaction des clients, ou à l’organisation du stockage de la marchandise. Il est essentiel de choisir les indicateurs les plus adaptés, en ciblant les objectifs stratégiques de l’entreprise, et en veillant à ne pas avoir un trop grand nombre de KPIs, pour préserver leur pertinence.

Le choix des indicateurs de performance doit être effectué en collaboration avec les équipes présentes sur le terrain, qu’il est recommandé d’impliquer dans la prise de décision. Par ailleurs, plus les KPIs sont pertinents et simples à comprendre, plus les collaborateurs les acceptent et y adhèrent.

Pour établir une analyse efficace de la chaîne logistique, il est essentiel d’utiliser les indicateurs de performance d’une manière efficace. Ainsi, il est utile de se poser les bonnes questions concernant :

  • La source des informations (CRM, ERP, outil de comptabilité),
  • Le mode de collecte de l’information (fichier Excel, ou tableau de bord partagé par tous les collaborateurs)
  • La périodicité de collecte de l’information (mensuelle, trimestrielle), qui dépend de sa disponibilité.

Comment améliorer la chaîne logistique à la suite d’un audit ?

Après avoir effectué un audit logistique, l’entreprise est en mesure de mettre en place un plan d’action visant à pallier les insuffisances et les dysfonctionnements relevés. De précieuses informations sont en effet obtenues grâce aux retours des clients et des fournisseurs, permettant d’améliorer le management et l’organisation de la chaîne de valeur.

L’implication de l’ensemble des équipes est essentielle, car certains collaborateurs sont souvent réticents au changement de procédures. C’est pourquoi il est crucial de mettre en place une bonne politique de communication, afin d’expliquer aux salariés l’importance de l’optimisation dans le gain de temps et de productivité.

L’amélioration de la chaîne logistique peut être travaillé selon plusieurs axes, dont principalement l’ordonnancement, la fluidification et la digitalisation.

L’ordonnancement de la chaîne de valeur consiste à organiser le travail en partant du point de départ jusqu’à arriver au client final. Il s’agit essentiellement :

  • D’ordonner les entrepôts d’une manière optimale à l’aide d’un système d’adressage efficace,
  • De délimiter les zones de stockage, de préparation des commandes, d’arrivée des marchandises, et de livraison, afin de faciliter la tâche des salariés et améliorer l’efficacité de la chaîne,
  • De bien spécialiser les tâches comme le colisage, le picking et l’affranchissement, en les attribuant à des opérateurs spécifiques.

Par ailleurs, l’information qui est à la base de la gestion des flux doit être fluidifiée, afin d’arriver à coordonner et unifier le processus, et ainsi améliorer le délai de préparation et de livraison des commandes.

Enfin, le dernier axe d’amélioration concerne la digitalisation de la chaîne logistique, qui est un élément crucial dans le processus d’optimisation. De nombreux outils permettent d’automatiser les tâches répétitives, pour que les salariés se concentrent sur des travaux à plus forte valeur ajoutée. Ces solutions professionnelles représentent un atout indéniable pour bien se positionner par rapport à la concurrence.

La digitalisation offre des solutions logicielles comme par exemple les outils de travail collaboratif pour les salariés, ou des outils d’aide à la décision. Elle permet également de piloter l’activité de l’entreprise, de mesurer les performances de la chaine logistique et d’optimiser l’ensemble du processus.